« Quelque chose comme un grand peuple » 2021 : Nationalisme : bilan et programme en vue des élections 2022
Au lendemain des élections de 2018, la plupart des nationalistes québécois, souverainistes ou autonomistes poussèrent un soupir de soulagement : le règne des libéraux était terminé et la majorité historique francophone était enfin parvenue à surmonter ses divisions exagérées, qui la condamnaient à l’impuissance politique. L’attitude généralement répandue était toute simple : il fallait faire confiance, du moins dans un premier temps, à ce gouvernement, et voir ce qu’il livrerait comme marchandise. À un an des prochaines élections québécoises, où en sommes-nous? La loi 21 a marqué les débuts du mandat, assurément. Mais représente-t-elle au final un geste isolé, à la manière d’une concession à un électorat qui attendait un tel geste, ou a-t-elle représenté le début d’un redressement collectif? Quel bilan tirer du gouvernement Legault en matière linguistique? Et sur le plan de la liberté d’expression et de la liberté académique? Ou encore sur celui de l’égalité femme-homme? Ce mandat a certainement été marqué par une pandémie qui dure encore : il ne saurait s’y réduire. Il a aussi été marqué par la progression de la mouvance woke, qui impose partout ses codes, et provoque aussi une réaction du bon sens, et un réveil de l’identité québécoise. Quel bilan faire des dernières années? Qu’espérer des prochaines élections? Telles seront les questions abordées dans cette 14ᵉ édition du colloque Quelque chose comme un grand peuple de l’Institut de recherche sur le Québec.
Programme
Conférence inaugurale avec Éric Bédard sur le thème « La CAQ : quel bilan national, et qu’attendre pour la suite?»
TABLE RONDE La langue et la loi 101
Frédéric Lacroix, physicien et chroniqueur à l’Aut’journal – Que faut-il faire pour sauver le français?
Guillaume Rousseau, professeur à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke – Le projet de loi 96 : avancées et limites
Virginie Hébert, chercheuse en communication publique – Les mythes et les cadrages de l’anglais au Québec ou le débat linguistique vu autrement
TABLE-RONDE : L’égalité femme-homme, la laïcité québécoise et le multiculturalisme canadien
Christiane Pelchat, avocate en droit administratif et en droit à l’égalité – L’égalité femme-homme et le multiculturalisme
Nadia El-Mabrouk, professeure au département d’informatique de l’Université de Montréal – Les femmes et la laïcité
TABLE RONDE : Le nationalisme québécois et la question woke
François Charbonneau, professeur agrégé à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa – La culture de l’annulation et l’université?
David Santarossa, enseignant de français et du cours ECR – Wokisme et nationalisme : un dialogue possible?
Étienne-Alexandre Beauregard, étudiant en philosophie et en science politique à l’Université Laval – Les contours et les clivages du nationalisme québécois aujourd’hui
Mot de clôture – Guillaume Rousseau, directeur de la recherche de l’IRQ