L’Écosse et le référendum : le point de non-retour ?
Le nationalisme écossais a une longue histoire. Très longue, en fait, et on peut suivre sa trace au fil des siècles. Pourtant, il y a quelques décennies, on annonçait souvent son inévitable épuisement, comme s’il était condamné à survivre seulement à la manière d’un reste folklorique colorant de manière originale la Grande-Bretagne. Désormais, alimenté par des succès économiques majeurs, il est renaissant et l’Écosse envisage sérieusement l’indépendance. Un référendum aura probablement lieu en 2014. La Grande-Bretagne, pour l’accommoder, a commencé à transformer ses institutions à travers le processus de dévolution.
Introduction
Le 18 septembre 2014, les Écossais auront un rendez-vous avec leur histoire. Ces derniers devront répondre, par la voie référendaire, à la question suivante : « L’Écosse doit-elle être un pays indépendant? » (Should Scotland be an independent country?). Pour l’instant, la majorité des sondages indiquent une avance de près de 20 points de pourcentage pour le camp du NON. Selon les plus récents sondages, le camp du NON oscille autour de 60 % dans les sondages contre moins de 40 % pour le camp du OUI.
Malgré ce retard du OUI dans les intentions de vote, le gouvernement dirigé par le Scottish National Party (SNP) d’Alex Salmond, parti favorable à l’indépendance de l’Écosse et qui se présente comme un parti social-démocrate, est déterminé à faire cheminer l’Écosse vers l’indépendance. L’objectif de ce texte est d’exposer l’origine et l’évolution de la question nationale en Écosse avec un accent sur les dernières démarches référendaires.
PAR STÉPHANE PAQUIN
Professeur à l’ENAP
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