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Les commémorations historiques nationales au Québec. Recommandations pour une politique d’envergure.

En 1998, la commission des biens culturels du Québec recommandait que le Québec se dote d’une politique de commémoration et développe un programme commémoratif. Ces recommandations sont malheureusement restées lettre morte, si bien que la célébration ou la commémoration de dates charnières de notre histoire, comme le 400e anniversaire de la fondation de la Capitale et le 250e anniversaire de la Conquête, furent des fiascos sur le plan de la mémoire. Après avoir défini les commémorations, leurs finalités et la diversité des types de manifestations commémoratives, nous examinons les politiques et les agences mettant en valeur le patrimoine national et la mémoire nationale en les articulant à une politique de commémoration en France, aux États-Unis, du gouvernement fédéral canadien, mais aussi plus succinctement les cas de l’Irlande, de l’Espagne et du gouvernement régional catalan. Il s’agit ensuite de dresser l’état des lieux au Québec. En comparaison, le Québec fait peu en matière de commémorations ce qui ne concorde pas avec ses prétentions nationales historiques. Nous recommandons donc l’adoption d’une politique de commémoration d’envergure en trois points. Premièrement, l’élaboration d’un cérémonial d’État pour les jours fériés à caractère commémoratif, à commencer par la Fête nationale. Deuxièmement, la création d’une commission indépendante chargée de répertorier les commémorations à l’échelle du territoire qui permettrait d’encourager et d’établir une liste à l’avance des commémorations à souligner. Troisièmement, la création d’un organisme dédié à la mise en valeur des sites et monuments patrimoniaux et historiques et la création de monuments commémoratifs qu’on pourrait nommer « Patrimoine Québec ».

 

PAR : CHARLES-PHILIPPE COURTOIS
Docteur en histoire et chercheur associé à l’Institut de recherche sur le Québec
 

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